Le projet associatif

La Maison Familiale : 180 ans d'histoire

1832

La Maison Familiale doit sa création à l’Abbé Pierre Beaucousin, Curé de la paroisse de Pont-Audemer. L’Abbé confia en 1832 une orpheline à « une bonne âme autorisée à servir d’institutrice dans sa paroisse ». Il vint alors à l’Abbé l’idée de recueillir des enfants dans la même situation, avec trois intentions prononcées :

  • 1° - Soulager ses innocentes petites créatures si dignes de compassion devenues orphelines par le décès de leurs parents ou sans ressources, par suite de la dé tresse ou de l’inconduite de ces mêmes parents. Je voulais pourvoir à leur nourriture, à leur entretien et à leur instruction.
  • 2° - Procurer aux jeunes filles de la paroisse l’instruction primaire dans un local à part.
  • 3° - Donner par l’intermédiaire des maîtr esses de mes enfants quelques soins aux malades pauvres de la paroisse.
Histoire de la Maison Familiale

De 1832 à 1834, le nombre d’orphelines s’éleva jusqu’à 12. On transféra l’établissement installé sur le marché aux vaches à Pont-Audemer dans une maison voisine de l’église Saint-Germain et du presbytère.

L’Abbé Beaucousin s’entoura progressivement de personnels pour donner des soins aux enfants dont l’effectif augmentait progressivement : 17 en 1837, 25 en 1839 et 40 en 1847.

En 1847, l’Abbé fit appel aux Dames du Sacré-Coeur Dites de St-Aubin D’elbeuf pour assurer la continuité de son œuvre. Quatre religieuses vinrent à Pont-Audemer pour se joindre aux quatre « séculières » qui veillaient sur les enfants. Les temps étaient rudes, les moyens manquaient parfois pour subvenir aux besoins des enfants. En 1857, la santé déclinant de Monsieur l’Abbé l’amena à effectuer de nombreuses démarches afin de trouver « une maison assez généreuse pour assurer l’avenir de la Maison Saint Germain ».

Mr Nouailles, Chanoine de Bordeaux, Fondateur de la Congrégation de la Sainte Famille, accepta de s’engager dans cette œuvre en 1858. Cette date fut aussi marquée par la mort de l’Abbé Beaucousin, qui quitta ce monde apaisé de savoir la continuité de son action assurée.

Le 15 mars 1860, Sœur Gertrude succéda comme mère Supérieure et la maison de Bordeaux envoya successivement des sœurs pour lui venir en aide. En 1892, sept religieuses encadraient 50 enfants. A l’époque, les dépenses de fonctionnement de la Maison s’élevaient à 13 000 francs, fournis par le travail des enfants, les dons des paroissiens et par une allocation du gouvernement.

Histoire de la Maison Familiale

1860

Les Sœurs de NotreDame de Lorette, dites de StJoseph de la Sainte-Famille de Bordeaux, fondent officiellement un orphelinat dans la commune de Saint-Germain-Village.

L’article premier des Statuts de la Congrégation, approuvé par ordonnance royale le 7 mai 1826 encadre les missions et l’action des sœurs :

Histoire de la Maison Familiale

1934

Le 3 juillet 1934, après des demandes régulières des sœurs, la Congrégation devient Orphelinat Saint-Germain dénommé « Maison Familiale ». L’orphelinat bénéficie d’une autorisation reconnue d’utilité publique. Les sœurs sont élues au Conseil Départemental de l’Assistance publique de l’Eure rassemblant d’autres congrégations et œuvres de charité. Les sœurs représentent leur établissement sur le territoire et participent ainsi à la construction des politiques publiques.

Entre 1934 et 1961, les sœurs accompagnent l’éducation chrétienne des filles et les prépare à une vie autonome. Cette période est marquée par l’après-guerre, avec la création d’une école ménagère le 25 septembre 1956 et la diversification des apprentissages proposées aux jeunes filles (broderie, dactylo, sténographie). L’école Ménagère accueille 40 élèves de 14 à 17 ans venant de la région de Pont-Audemer, dont une dizaine de la maison. Elle dispense un « enseignement ménager Familial complet, sanctionné par le CAP Art Ménager après 3 années d’études ».

1961

Une association des amis et des bienfaiteurs est créée avec pour but « la création, autour des enfants confiés à la maison familiale, d’un véritable milieu familial ; apport d’un complément de ressources et sauvegarde des intérêts desdits enfants. » Cette association marque l’arrivée des laïques dans l’association.

1971

Le Président du Conseil Départemental de l’Eure reçoit les sœurs avec le maire de Saint Germain Village et le Président des amis de la Maison Familiale pour exposer leurs difficultés de fonctionnement. Le Directeur de la Direction de l’Action Sanitaire reconnait l’utilité de l’établissement sur le territoire et accorde à la Maison d’Enfants une plus grande participation de l’Etat pour pérenniser ses missions.

Cette période marque le retrait des sœurs de la gestion de l’association, avec la création de l’association Maison Familiale gérée par des laïques.

L’association Maison Familiale prévoit dans ses statuts l’objet et les missions suivantes :

Histoire de la Maison Familiale

1995

L’association propose un dispositif d’accueil des jeunes majeurs externalisé, dans un objectif d’inclusion sociale et professionnelle. Cette logique d’inclusion s’étend aux autres services de l’établissement, avec la proposition d’un pavillon pour l’accueil des adolescents dans les années 2000.

2010

La vente de la bâtisse accueillant les enfants rompt le lien historique entre la Maison Familiale et les sœurs propriétaires du patrimoine. L’association entreprend des travaux de construction d’un nouvel établissement. Le déménagement permet d’améliorer la qualité de l’accueil des jeunes et de répondre aux exigences règlementaires.

Histoire de la Maison Familiale

Principes fondateurs et missions de l'association

La laïcité

Tout ce qui rejette l’un contre l’autre est en contradiction avec la République ; qui se construit par juxtaposition de personnes différentes ayant une expérience commune et la volonté d’avancer ensemble. (Luc Ferry)

Notre mission est d’instaurer une société de confiance, à l’appui du vivre ensemble.
En ce sens, être une association laïque, c’est respecter les principes que sous-tend la laïcité dans nos actions :

  • Dans l’exercice de notre mission de service public, dans le respect strict de la règlementation, des droits de l’Homme et des droits de l’Enfant.
  • Dans nos comportements. L’association accueille et accompagne les enfants et leur famille, quelles que soient leur nationalité et leurs croyances.
  • Dans nos modes d’organisation. Les personnes sont libres d’exercer leur religion sans prosélytisme. La pratique d’une religion s’effectue dans les limites des lois, du règlement intérieur et des possibilités du collectif. La période judéo-chrétienne a marqué l’établissement. Pour cela, l’association privilégie l’exercice et la pratique de la religion à l’extérieur de l’établissement ou à distance des lieux collectifs. Cette orientation vise la non stigmatisation et prône le vivre ensemble. De par sa mission de protection, l’association veille en effet à préserver la santé des jeunes et à les protéger des stigmatisations possibles.
  • Dans le contenu des activités socio-éducatives, avec une prise en compte des besoins, des souhaits et des aspirations de chacun. Cela nécessite pour l’établissement de remettre en question et d’adapter en continue ses pratiques d’accompagnement.
Laïcité Maison Familiale Pont-Audemer

La famille

Après-guerre, les parents étaient souvent absents du périmètre d’action des « orphelinats ». Les enfants étaient placés et les parents n’intervenaient plus dans le parcours de vie de leurs enfants. L’évolution des politiques sociales a engagé un repositionnement des familles dans l’action des Maisons d’Enfants à Caractère Social (MECS). Les parents reprennent leur place de co-éducateur, en mettant en œuvre leurs droits et leurs devoirs liés à l’exercice de l’autorité parentale.

La notion de responsabilité est centrale dans la parentalité. Toutes les formes de soutien, d’accompagnement des parents ont pour but :

  • De favoriser la connaissance et la compréhension de la situation par les parents
  • D’informer les parents sur leurs droits et leurs obligations
  • De promouvoir leur implication dans les choix éducatifs pour leur enfant
  • De les rendre conscients des conséquences de leurs actes
  • Les aider à mieux connaitre et à respecter les droits de leur enfant
  • D’associer les parents et les enfants dans un projet commun

La prise en compte des compétences réciproques de la famille et de l’établissement permet de progresser avec les familles, ne pas faire « à la place » mais « avec ». Le périmètre d’action des professionnels doit être constamment interrogé pour s’assurer du respect de l’autorité parentale.

Par ailleurs, l’évolution de la société amène une diversification des typologies des familles : enfants dont les parents sont séparés, orphelins, mineurs non accompagnés, ... La famille typique n’existe plus, ce qui demande une agilité des professionnels pour susciter la coopération quelle que soit la typologie de la famille, de la communication et du respect de la part de tous.

L'éducation

Les pouvoirs publics demandent aux établissements d’accueil d’être l’auxiliaire de l’épanouissement des individus et des familles, en mettant en place des projets qui offrent à tous des chances réelles d’épanouissement de soi.

En matière d’éducation, deux enjeux sont à distinguer : l’action éducative, qui vise à pallier les carences éducatives et l’enseignement. Souvent, les carences éducatives constituent un frein à l’évolution de l’enfant dans sa vie sociale et sa scolarité. Or, l’action éducative est incontournable pour accompagner les enfants dans l’accès à l’enseignement et à la connaissance.

Depuis sa création, la Maison d’Enfant travaille sur les deux dimensions, avec l’objectif pour tous d’élever les jeunes, de leur permettre de « réussir » dans leur vie familiale, sociale et professionnelle. Le volet enseignement est aujourd’hui externalisé et mobilise un travail en réseau. L’accompagnement périscolaire complète ce travail en réseau, avec le concours de bénévoles.

Education Maison Familiale Pont-Audemer

Investir au service des jeunes

Au début des années 2000, l’esprit familial et de solidarité entretenue par l’association, dans la continuité de l’action des sœurs a connu une transition pour aller vers une logique de gestion d’entreprise. L’association s’est professionnalisée, avec un repositionnement des administrateurs sur leur fonction d’employeur. L’association a mis en place un cadre structuré, clarifiant la position, les fonctions et les liens entre les acteurs. Des organigrammes et des processus de gestion des ressources humaines (entretiens individuels et professionnels) ont été formalisés.

Cette transition a été accompagnée d’un mouvement important sur le plan réglementaire, avec les lois sur les 35h, la loi 2002-2, la loi 2003 sur le budget.

Sur le plan financier, l’association devait retrouver un équilibre entre les dépenses et les recettes. L’occupation de la Maison d’enfants dans le bâtiment détenu par la congrégation des sœurs posait par ailleurs des difficultés au regard des normes et de la loi 2002-2. La restauration d’une trésorerie était devenue incontournable pour réaliser des investissements au profit des jeunes.

La mise en place de nouveaux mécanismes de gestion ont porté leurs fruits, rendant possible en 2010 les travaux de reconstruction de la Maison d’Enfants.

En 2016, l’association souhaite poursuivre ses investissements au service des jeunes, à travers des projets qui visent les objectifs suivants :

  • Diversifier les conditions d’accueil des jeunes pour favoriser l’ouverture dans la société, la mixité, l’inclusion dans la vie locale.
  • Faciliter le lien avec les familles, dans le respect de la mission de protection de la MECS. Décloisonner les relations entre les jeunes et leurs proches, en valorisant l’autorité et les compétences parentales.
  • Exploiter au mieux les locaux et les moyens de l’association au service des familles du territoire, avec une possibilité d’accueil et d’accompagnement étendue. Cela peut se traduire par une garde temporaire des enfants de plus de 6 ans, ou encore la mobilisation de locaux lors de séjours de vacances de familles,…
Investir au service des jeunes

Intégrer les évolutions sectorielles

Pour chaque maillon de l’association, bénévoles comme salariés, l’enjeu d’adaptation est plus fort que jamais, avec des changements à intégrer :

  • Les capacités de financement des associations. Chacun à son niveau doit se poser la question de la rationalisation des moyens en préservant la qualité d’accompagnement des personnes.
  • Le positionnement de l’association sur les projets du territoire. Pour les administrateurs comme les salariés, il est indispensable de se tenir informé des politiques sociales et des enjeux sur le territoire normand. L’association doit être force de proposition sur les nouveaux projets. Cela nécessite d’organiser sa représentation à l’extérieur et de participer aux commissions de travail pour contribuer aux diagnostics réalisés par les pouvoirs publics.
  • La solidarité entre les acteurs du territoire. L’association ne peut penser son action de manière isolée. En rejoignant la Fédération des Associations Solidaires de Saint Vincent de Paul, La Maison Familiale a fait un premier pas. Se rencontrer avec les acteurs associatifs autour des projets, des difficultés rencontrées, des enjeux du territoire sont une nécessité pour se connaitre, se reconnaitre, articuler ses compétences sur le territoire et parler d’une même voix.

Valoriser, mobiliser et développer les compétences de chacun

Education Maison Familiale Pont-Audemer

Cet objectif fixé en direction des enfants s’entend également pour les acteurs de l’association.

Pour les administrateurs, il s’agit de composer un conseil d’administration opérationnel, disposant de compétences sur les politiques sociales, en matière de gestion et de management.

Pour les cadres, un renouvellement de la direction se profile ces 5 prochaines années. Les administrateurs seront particulièrement attentifs à pérenniser les compétences, sur le plan de la gestion et sur le plan pédagogique.

Pour les salariés. La professionnalisation de l’établissement s’est construite avec la qualification des personnels. L’association porte une attention particulière à reconnaitre les compétences des salariés. Les entretiens annuels et professionnels permettent de dédier un temps à chacun, avec une valorisation des parcours et des aspirations de chacun.

Bien que contrainte par les budgets et la convention collective, l’association reste à l’écoute des souhaits de progression, des mobilités internes et externes qui favorisent l’épanouissement professionnel et la réalisation des carrières.

Réseaux et territoires

Réseaux et territoires

La Maison Familiale est située dans l’Eure, dans la commune de Saint Germain-Village.

Ce territoire mêlant paysages urbains et ruraux offre aux jeunes la possibilité d’évoluer dans un cadre préservé, tout en bénéficiant des infrastructures de la Ville (transports, médiathèque, équipements sportifs, etc.).

Les administrateurs sont pour la plupart impliqués dans les instances locales, avec la volonté de créer des synergies entre l’établissement et son territoire.

L’ouverture de l’association sur son environnement constitue aujourd’hui en effet un axe de développement prépondérant, avec des enjeux à plusieurs niveaux.

  • Pérenniser la mission et l’activité de l’association, en se positionnant durablement dans le paysage de la Protection de l’Enfance sur le département de l’Eure.
  • Développer ses compétences et ses moyens d’action à l’appui de mutualisations avec d’autres acteurs du secteur social et médico-social.
  • Contribuer au dynamisme du territoire, en se situant comme un acteur de l’économie locale.

L'évolution du paysage de la Protection de l'Enfance dans l'Eure

Ce projet associatif est actualisé alors que le Département procède à un diagnostic territorial pour adapter le dispositif d’accompagnement médico-social. L’objectif est de mettre en place une convention de dotation globale d’une durée de trois ans sur les unités territoriales d’action sociale (UTAS) du département de l’Eure*.

Les pouvoirs publics souhaitent à terme diminuer le placement en établissement et diversifier les mesures de placement et d’accompagnement des jeunes.

Ces orientations encouragent les établissements du champ de la Protection de l’Enfance à penser en commun l’offre d’accompagnement et à se rapprocher pour permettre l’innovation à travers des redéploiements.

* L’Eure compte quatre unités territoriales d’action sociale (UTAS) : Evreux, Vernon- Louviers, Bernay - Pont-Audemer. La Maison Familiale dépend de l’UTAS Bernay-Pont-Audemer.

L’association ne peut plus seulement capitaliser sur ses forces. Elle doit aussi améliorer sa capacité de positionnement sur les projets émergents, notamment ceux donnant lieu à des appels à projet. Il s’agit de développer l’agilité du réseau pour répondre avec plus de pertinence et de réactivité aux besoins des jeunes. Penser le dispositif d’accompagnement au-delà de l’offre proposée au sein de l’établissement permet d’ouvrir davantage de possibilités.

A titre d’exemple, l’accompagnement des jeunes majeurs « hors les murs » est un axe de travail qui appelle une collaboration étroite avec les acteurs du logement et de l’insertion.

La mutualisation pour pérenniser notre action et se développer

L’association doit conforter sa position dans le champ de la Protection de l’Enfance. Dans un contexte de resserrement des finances publiques et d’instabilité règlementaire, la mutualisation s’inscrit comme un levier de sécurisation et d’innovation.

La mutualisation est envisagée comme une mise en commun de ressources et de moyens qui peuvent être matériels, immatériels ou humains dans le but de renforcer son réseau, de faciliter et d’améliorer son efficacité et/ou de diminuer les coûts.

C’est dans cette perspective que la Maison Familiale avait rejoint la Fédération des Associations Solidaires de Vincent de Paul en 2008.

Le mouvement de coopération s’est engagé à plusieurs niveaux :

  • La mutualisation des achats, avec une force de négociation plus grande
  • Le renforcement de la voix associative sur le territoire, à travers un message renforcé et partagé parmi les adhérents de la Fédération
  • La création de leviers de développement des carrières et des compétences, à l’appui de formations et de mobilités professionnelles facilitées parmi les employeurs du réseau
  • Une instance de concertation des Présidents et Directeurs ; qui s’inscrivaient ainsi dans un mouvement commun de veille, de réflexion et de soutien.

Par ailleurs, dans un contexte d’évolution du découpage territorial, les acteurs associatifs doivent investir les instances à plusieurs niveaux pour assurer la représentation de la Maison Familiale. La mutualisation permet le déploiement des forces au sein des différents maillons décisionnels composant le paysage politique : la Région, le Département, l’UTAS, la commune et l’Intercommunalité ; qui connait des évolutions significatives.

Assurer une présence, une action, être force de proposition, devenir un acteur du territoire, dont la compétence est reconnue à tous les niveaux est un enjeu fort pour demain.

Les logiques territoriales engagent vers une plus grande cohérence des parcours et des pratiques d’accompagnement des jeunes, ainsi qu’une rationalisation et une harmonisation des pratiques de gestion.

Dans cette perspective, les enjeux de la mutualisation sont nombreux :

Sécurisation de l'activité

La veille sur le plan juridique, sectoriel et financier est devenue incontournable. La règlementation dense et en constante évolution sous-tend le développement et l’actualisation de l’expertise dans de nombreux domaines.

Innovation

La réflexion et la mise en commun des moyens multiplient le champ des possibles, à l’appui d’innovations et de stratégies de redéploiement.

Rationalisation

Le développement des logiques globales et pluriannuelles de gestion constitue un levier pour tendre vers une harmonisation des pratiques de gestion et une maitrise des coûts.

Gestion des ressources humaines

De quelles compétences l’association aura-t-elle besoin demain ?
La mutualisation permet d’activer de nouveaux ressorts en matière de professionnalisation et de gestion des carrières, avec des leviers d’action en matière de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences : recrutements, formations, stratégies de renouvellement des départs à la retraite, .... Elle donne aussi la possibilité d’intégrer de nouvelles compétences au profit des personnes accompagnées, dans le soutien à la parentalité par exemple.

Parcours des jeunes

Le guide la Protection de l’Enfance décrit les possibilités de parcours de l’enfant. L’enjeu est de construire les complémentarités avec les territoires pour s’inscrire pleinement dans les logiques de parcours.

La Maison Familiale dispose d’équipements adaptés et récents en matière d’hébergement. Faut-il diversifier les finalités de l’outil « Maison d’enfants » au service d’autres dispositifs du champ de la Protection de l’Enfance ?

Être un acteur économique local en actes

Être un acteur économique local en actes

Faire vivre les commerces et les entreprises locales est incontournable pour maintenir la dynamique de l’établissement. L’enjeu est double : la qualité de l’accompagnement et la préservation des emplois.

L’alimentation est un axe important dans l’éducation des jeunes. Pour les achats de restauration, le prestataire est encouragé à recourir aux producteurs locaux. L’association envisage d’accroitre les circuits courts, ce qui nécessitera à l’avenir un suivi plus étroit des achats. La majorité des travaux d’installation et de maintenance de l’association sont réalisés par des entreprises locales. Les commerçants sont par ailleurs des employeurs potentiels des jeunes, à travers des missions d’apprentissage dans les commerces et dans les entreprises locales.

Cette relation de proximité amène parfois les acteurs locaux à devenir bénévoles au sein de l’association. S’inscrire dans son territoire, c’est aussi abaisser les barrières qui peuvent s’élever entre l’établissement et l’extérieur. Différentes actions sont menées en ce sens :

  • Visite de l’établissement par les élus locaux
  • Participation à un petit déjeuner organisé par la CCI pour présenter l’action de la Maison Familiale

L’association souhaite étendre cette ouverture à la population avec l’organisation de journées portes-ouvertes.

L’association s’appuie par ailleurs sur un réseau de proximité à des fins de continuité des parcours des jeunes :

  • L’Education Nationale et les centres de formation. Le lien avec les enseignants est fondamental pour rester en force de proposition dans le parcours des jeunes. Alors que le décrochage scolaire induit des difficultés en matière d’accompagnement, le travail en lien avec l’Education Nationale peut s’avérer complexe en raison de freins institutionnels et administratifs.
  • Le champ du handicap : ITEP la Houssaye, IME de Pont-Audemer, foyer d’hébergement d’Epaignes. Ces établissements sont des partenaires privilégiés pour garantir la continuité du parcours des jeunes en situation de Handicap.
  • Le tissu associatif local. L’inscription des jeunes dans les associations du territoire est une richesse dans le parcours de chacun. Le contact avec les associations à vocation sociale et solidaire (Emmaüs, La croix rouge, Le Secours populaire, Les Restaus du cœur, Epicea) ont pour but de susciter un investissement à plus long terme. Cette proposition permet par ailleurs de décentrer le regard porté sur les jeunes. A travers une action solidaire, ces derniers sont acteurs, et bénéficient d’un regard positif de la société.